domingo, 26 de marzo de 2017

El fin del ciclo progresista en America del Sur: Maristella Svampa

14 mars 2017  
 

Es sociologa, escritora y analista politica. Ha escrito diferentes libros sobre la Argentina contemporanea, entre ellos, Los que ganaron. La vida en los countries y en los barrios privados (2001); Entre la ruta y el barrio. La experiencia de las organizaciones piqueteras (2003); La sociedad excluyente: la Argentina bajo el signo del neoliberalismo (2005); Mineria trasnacional, narrativas del desarrollo y resistencias sociales (2009), y Maldesarrollo. La Argentina del extractivismo y del despojo (2014). En 2006 gano la Beca Guggehheim y el premio Konex al merito en sociologia y en 2104, el Premio Konex al merito en Ensayo Politico y Sociologico. Tiene tres novelas publicadas, Los reinos perdidos (2005), Donde estan enterrados nuestros muertos (Edhasa, 2012) y El muro (Edhasa, 2013).

En los ultimos anos, su reflexion ensayistica se ha orientado hacia un trabajo comparativo, en clave latinoamericana, tal como lo ilustran los libros Cambio de epoca. Movimientos sociales y poder politico (2008), y Debatir Bolivia. Perspectivas de un proyecto de descolonizacion (2010).

Actualmente es investigadora principal del Conicet y profesora titular de la catedra Teoria social latinoamericana en la Universidad Nacional de La Plata. Es tambien miembro del colectivo de intelectuales Plataforma 2012 y, junto con otros colegas latinoamericanos, del Grupo Permanente de Alternativas al Desarrollo.

La fin du cycle progressiste en Amérique du Sud, vu par la sociologue Maristella Svampa




Maristella Svampa, 55 ans, est une sociologue argentine, professeure à l’Université nationale de La Plata, à l’origine d’un regroupement d’universitaires, d’artistes et d’intellectuels de gauche, Plataforma 2012. Elle termine un ouvrage sur le progressisme latino-américain, intitulé Du changement d’époque à la fin du cycle : Extractivismes, gouvernements progressistes et mouvements sociaux, dont elle a donné des aperçus lors d’une conférence à Paris, le 6 mars, à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (Iheal), et lors d’un entretien.

Le continent est entré dans une nouvelle période avec la défaite du péronisme à l’élection présidentielle en Argentine, en novembre 2015, la victoire de l’opposition au Venezuela lors des législatives de décembre 2015, et la destitution controversée de la présidente Dilma Rousseff au Brésil, en août 2016, suivie par la déroute de son Parti des travailleurs (PT) aux municipales d’octobre 2016.

Maristella Svampa utilise le concept assez large de progressisme pour inclure à la fois des expériences de gauche et les gouvernements populistes. Pour ce qui est du populisme, elle fait une distinction entre un « populisme de classe moyenne » – les présidences Kirchner en Argentine, Rafael Correa en Equateur – et un « populisme plébéien » – Evo Morales en Bolivie, Hugo Chavez au Venezuela. Malgré leur diversité, les uns et les autres partagent « un discours contre le néolibéralisme, une politique économique hétérodoxe, une vocation sociale et l’ambition de bâtir un espace latino-américain d’intégration ».

 El continente ha entrado en una nueva etapa con la derrota del peronismo en las elecciones presidenciales en Argentina en noviembre de 2015, la victoria de la oposición en Venezuela en las elecciones legislativas de diciembre de 2015, y la controvertida destitución del presidente Rousseff Brasil, en agosto de 2016, seguida por la derrota del partido de los trabajadores (PT) en octubre de 2016.

Maristella Svampa utiliza ampliamente el concepto de progresismo para incluir tanto las experiencias de izquierda y la de gobiernos populistas. En términos del populismo, ella hace una distinción entre un "populismo de clase media" - las presidencias Kirchner en Argentina, Rafael Correa en Ecuador - y un "populismo plebeyo" - Evo Morales en Bolivia, Hugo Chávez en Venezuela. A pesar de su diversidad, comparten entre sí "un discurso contra el neoliberalismo, una política económica heterodoxa, una vocación social y la ambición de construir un espacio de integración latino americano."

D’autres auteurs datent le début du tournant à gauche en Amérique latine de l’arrivée de Chavez au pouvoir, en 1999. Mais la sociologue argentine préfère prendre comme marqueur initial la « guerre de l’eau » en Bolivie en 2000 – consécutive à la privatisation du système de gestion de l’eau de Cochabamba –, car elle articule un mouvement social novateur et l’émergence d’un nouveau leadership.

Maristella Svampa estime que le déclin du progressisme après une quinzaine d’années ne saurait être imputé uniquement à la fin du supercycle de hausse des cours des matières premières. La chute du prix du pétrole a certes réduit les revenus disponibles pour la redistribution au Venezuela et en Equateur, mais ne suffit pas à expliquer la crise. L’universitaire revendique un droit d’inventaire. « Les critiques ne font pas partie d’un complot impérialiste, affirme-t-elle. Il faut dresser un bilan du progressisme latino-américain réellement existant, sans regard romantique ou condescendant. »

 Otros autores datan el inicio de la curva de la izquierda en América Latina con la llegada de Chávez al poder en 1999. Sin embargo, la socióloga argentina prefiere tomar como el marcador  la "guerra del agua" iniciada en Bolivia en el 2000 - después de la privatización del sistema de gestión del agua de Cochabamba - porque articula un movimiento social innovador y la emergencia de un nuevo liderazgo.

Svampa Maristella cree que la disminución del progresismo después de quince años no se puede atribuir sólo al final del Superciclo en las materias primas. La caída de los precios del petróleo ha reducido los ingresos disponibles para la redistribución en Venezuela y Ecuador, pero no lo suficiente para explicar la crisis. La universidad invoca el derecho de inventario. "Los críticos no son parte de un complot imperialista, dice ella. Debemos hacer un balance del progresismo latinoamericano realmente existente sin ser románticos o condescendientes. "





L’écologie, point aveugle

De nouveaux droits sociaux, environnementaux et des peuples indigènes ont été inscrits dans les Constitutions adoptées au cours de cette phase, en Equateur et en Bolivie plus qu’au Venezuela. Cela n’a pas empêché les tensions, qui se sont exprimées dans des récits différents selon qu’on privilégiait le développement ou l’autonomie des Indiens.

Une nouvelle géographie des minerais et des ressources naturelles a favorisé l’extractivisme permettant d’augmenter les dépenses publiques et sociales et de réduire la pauvreté. Cela s’est traduit par un accès accru à la consommation de populations auparavant en marge.

La première critique de gauche contre les gouvernements progressistes a été justement contre ce modèle extractiviste et productiviste, basé sur l’exportation de minerais, d’énergie et des produits de l’agrobusiness.

A partir des années 2007-2008, des mouvements sociaux remettent en cause cette conception hégémonique du développement, dont le point aveugle est l’environnement. Des conflits emblématiques ont éclaté autour du grand barrage de Belo Monte, au Brésil, ou de la route qui devait traverser le Tipnis (Territoire indigène et parc naturel Isiboro-Secure), en Bolivie. Sans oublier les mobilisations visant les mines en Equateur, la fracturation hydraulique (« fracking ») en Argentine ou encore le projet de canal au Nicaragua.

 Nuevos derechos sociales, ambientales y de los pueblos indígenas se incluyeron en las constituciones aprobadas durante esta fase, en Ecuador y Bolivia más que en Venezuela. Esto no ha impedido que las tensiones, que se expresan en estos diferentes contextos a medida que favorecieron el desarrollo o autonomia de los nativos.

Una nueva geografía de los minerales y de los recursos naturales ha promovido el extractivismo para aumentar el gasto público y social y la reducción de la pobreza. Esto ha dado lugar a un mayor acceso al consumo de poblaciones previamente al margen.

La primera crítica de la izquierda contra los gobiernos progresistas fue precisamente en contra de este modelo de producción y de extracción basado en la exportación de minerales, energía y productos de la agroindustria.

A partir de los años 2007-2008, los movimientos sociales cuestionan este punto de vista hegemónico de desarrollo, el punto ciego es el medio ambiente. Los conflictos emblemáticos han hecho erupción alrededor de la gran presa de Belo Monte en Brasil, o la carretera a través del TIPNIS (Territorio Indígena Isiboro-Secure y el parque natural), en Bolivia. Sin olvidar las movilizaciones mineras dirigidas en Ecuador, la fracturación hidráulica ( "fracking") en la Argentina o el proyecto del canal en Nicaragua.

En citant un travail de la CEPAL, Maristella Svampa a compté 226 conflits, entre 2010 et 2013, sur l’environnement ou les terres indigènes. Souvent, le droit à la consultation préalable et publique des communautés locales a été bafoué ou manipulé. Des dirigeants de mouvements sociaux et écologistes ont été criminalisés ou assassinés. Au Chili, la législation antiterroriste a été appliquée contre les Mapuches. En Bolivie et en Equateur, des organisations écologistes ont fait l’objet de poursuites, montrant le divorce avec les gouvernements progressistes.

L’écologie s’oppose à l’illusion d’une croissance sans limites et au rêve d’un Eldorado. D’autant que le modèle en vigueur s’accompagne d’une industrialisation limitée, voire d’une désindustrialisation précoce, d’une reprimarisation de l’économie. Cependant, la critique écologique n’a pas érodé la base électorale des progressistes, elle ne les a pas empêchés de se faire réélire.

 Citando un trabajo de la CEPAL, Maristella Svampa a registrado 226 conflictos entre los años 2010 y 2013, sobre el medio ambiente o de tierras indígenas. A menudo, el derecho a la consulta previa y pública de las comunidades locales ha sido violado o manipulado. Los líderes de los movimientos sociales y medioambientales han sido criminalizadas o asesinados. En Chile, la legislación antiterrorista se ha aplicado contra los mapuches. En Bolivia y Ecuador, las organizaciones ecologistas han sido procesados, lo que muestra el divorcio con los gobiernos progresistas.

La Ecología se opone a la ilusión de crecimiento ilimitado y al sueño de El Dorado. Especialmente como el modelo actual se acompaña de una industrialización limitada o incluso de una primera industrialización, y de una reprimarización de la economía . Sin embargo, la crítica ecológica no ha erosionado la base electoral de los progresistas, y no impidió su reelección.




La diminution de la pauvreté, mais pas des inégalités

En revanche, la deuxième critique, portant sur leur programme socio-économique, a eu davantage de portée, surtout à partir du retournement de conjoncture. La réduction de la pauvreté n’a pas été accompagnée d’une diminution des inégalités. L’augmentation du revenu sans réforme fiscale a parfois même accru les écarts. L’appropriation et la concentration de la richesse continuent. C’est notamment le cas des terres, avec l’expansion de la frontière agricole.

Lorsque la croissance sans changement de la matrice économique a fait place à la récession, beaucoup sont retombés dans la pauvreté. Cristina Kirchner a terminé son second mandat, en 2015, avec 28 % de pauvres. Maristella Svampa qualifie ces gouvernements populistes de simple « transformisme », dans la mesure où ils s’adaptent aux structures existantes et ne modifient pas les fondamentaux.

La présidence Lula, au Brésil, relève aussi du transformisme, comme le dit le politologue brésilien André Singer : « Le consensus luliste a évité la rupture avec le monde rural et avec les institutions financières », alors que le PT avait été un modèle pour la gauche latino-américaine. La Centrale des travailleurs de l’Argentine (CTA) et son dirigeant Victor De Gennaro rêvaient de suivre l’exemple brésilien, mais la crise argentine de 2001 a touché à la fois les hommes politiques et les leaders syndicaux.

Le populisme est un concept utilisé dans les sciences politiques en Amérique latine depuis les années 1940, rappelle la sociologue. Il désigne un phénomène complexe, avec des tensions entre ouverture et exclusion, entre inclusion sociale et pacte avec le grand capital, entre démocratie et autoritarisme. Ainsi, Cristina Kirchner a favorisé l’adoption de nouveaux droits tenant compte de la diversité, mais elle a stimulé en même temps la concentration du pouvoir et la corruption à la tête de l’Etat.

L’exercice autoritaire du pouvoir tend à éliminer les différences, ne supporte pas les critiques et s’avère incapable d’entamer une réflexion sur lui-même. Le récit épique ou identitaire, la diabolisation des adversaires, remplacent la pensée critique. Il devient difficile ainsi de préserver le dialogue.

 Por el contrario, la segunda crítica, en su programa socioeconómico, tenía más alcance, en especial aa partir de la recesión económica. La reducción de la pobreza no ha sido acompañada por una disminución de la desigualdad. El aumento del ingreso sin la reforma del IRPF aumentó la brecha. La apropiación y la concentración de la riqueza sigue. Este es particularmente el caso de la tierra, con la expansión de la frontera agrícola.

Cuando el crecimiento sin cambio en la matriz económica ha dado paso a la recesión, muchos han caído en la pobreza. Cristina Kirchner terminó su segundo mandato en 2015 con el 28% pobre. Maristella Svampa llama a estos gobiernos populistas simplemente "transmutación", en la medida en que se adaptan a las estructuras existentes y no cambian los fundamentos.

La presidencia de Lula, en Brasil, también señala la transformación, como se indica el politólogo brasileño André  Singer: "El consenso luliste evitó la ruptura con el mundo rural y con las instituciones financieras", mientras que el PT había sido un modelo para la izquierda latinoamericana. La Central de Trabajadores de Argentina (CTA) y su líder Víctor De Gennaro soñaban a seguir el ejemplo de Brasil, pero la crisis argentina de 2001 afectó tanto a políticos como a los líderes sindicales.

El populismo es un concepto utilizado en ciencias políticas en América Latina desde la década de 1940, dice la sociólogia. Se refiere a un fenómeno complejo, con la tensión entre la apertura y la exclusión entre el pacto de inclusión social con el gran capital, entre la democracia y el autoritarismo. Por lo tanto, Cristina Kirchner ha promovido la adopción de nuevos derechos, teniendo en cuenta la diversidad, sino que ha estimulado al mismo tiempo, la concentración de poder y la corrupción como jefe de Estado.

El ejercicio autoritario del poder tiende a eliminar las diferencias, no puede soportar la crítica y es incapaz de iniciar una reflexión sobre sí mismo. La historia épica o identitaria, la demonización de los adversarios, sustituyen el pensamiento crítico. Por lo tanto, se hace difícil mantener el diálogo.



L’intégration régionale, promesse non tenue

La construction d’un espace latino-américain est devenue une sorte de « lingua franca », un leitmotiv fédérateur des progressistes. Cela n’a pourtant empêché ni l’Union des nations sud-américaines (Unasur) de sombrer dans une rhétorique déconnectée des mouvements sociaux, ni la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (Celac) de frôler l’insignifiance.

L’intégration régionale est une « promesse non tenue », déplore Maristella Svampa. La preuve : le chacun-pour-soi qui caractérise les tractations avec la Chine. L’ancien président vénézuélien Hugo Chavez avait ouvert les portes aux Chinois comme s’il s’agissait d’une relation Sud-Sud, alors que la Chine est une nouvelle puissance œuvrant sans complexes ni égards pour les populations des nations où elle investit.

« Il n’y a pas de symétrie possible dans une négociation entre l’Equateur et la Chine », souligne la sociologue argentine. Pékin prête de l’argent à Quito, endetté, contre la vente anticipée de pétrole et de minerais, voire en échange de l’attribution de chantiers d’infrastructures.

Les limitations du « progressisme réellement existant » ont bloqué l’émergence d’alternatives de centre-gauche. La crise du populisme est aussi la crise de la gauche. Les mouvements sociaux, qui ont été tantôt cooptés, tantôt réprimés, abordent la nouvelle phase démoralisés et démobilisés. Récupérer la pensée critique est le premier pas pour résister à l’air du temps.

 La construcción de un espacio latinoamericano se ha convertido en una especie de "lengua franca", un hilo conductor que unifica a los progresistas. Pero esto no ha impedido que la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur) a hundirse en una retórica desconectada de los movimientos sociales ni a que la Comunidad de Estados de América Latina y el Caribe (Celac) a rozar la insignificancia.

La integración regional es una "promesa rota", dice Maristella Svampa. La prueba: es que lo que caracteriza a cada uno es hacer negociaciones independientes con China. El ex presidente de Venezuela, Hugo Chávez abrió las puertas a los chinos como si se tratara de una relación Sur-Sur, mientras que la China es un nuevo poder que está trabajando sin complejos ni respeto por las poblaciones de los países en los que invierte.

"No hay simetría posible en las negociaciones entre Ecuador y China", dice la socióloga argentina. Pekín presta dinero Quito, la deuda, en contra de la venta anticipada de petróleo y minerales, incluso a cambio de la adjudicación de proyectos de infraestructura.

Los límitaciones del "progresismo realmente existente" bloquean la aparición de alternativas de centro-izquierda. La crisis del populismo es la crisis de la izquierda. Los movimientos sociales que a veces fueron cooptados, a veces reprimidos, enfrentan la dirección de la nueva fase desmoralizados y desmovilizados. Recoger el pensamiento crítico es el primer paso para resistir el espíritu de la época.

Lire aussi : Le reflux des gauches en Amérique du Sud




Legado Latino Américano 

La Brecha Urbana: 

Indice de contenidos de este Libro
Introducción
Capítulo uno.    Las nuevas urbanizaciones privadas
Capítulo dos.    Clases sociales y diferenciación social
Capítulo tres.   Las dimensiones de la homogeneidad social
Capítulo cuatro. La vida en los countries y barrios privados después de 2001

El nuevo desborde plebeyo 


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