Le sens de la République
Essai
Patrick Weil
Nicolas Truong
Depuis le traumatisme de janvier 2015, la République n’a cessé d’être invoquée et convoquée, notamment lors des immenses manifestations du 11 janvier. Fondement de notre société, socle de la citoyenneté et rempart de notre laïcité, elle fut aussi décriée. A force de ne pas tenir ses promesses, il lui fut reproché de favoriser l’entre soi, le communautarisme, voire l’apartheid social. Après la Concorde… vint le temps de la discorde. C’est alors que la volonté de questionner Patrick Weil apparut comme une évidence.
Historien de l’immigration et de la nationalité, directeur de Recherche au CNRS, professeur invité à l’Université de Yale et à l’école d’économie de Paris, il est un des rares intellectuels à pouvoir intervenir dans le débat public sur des sujets aussi brûlants que l’intégration, les migrations, la religion, le racisme, l’antisémitisme.
Sans langue de bois, sans éviter les sujets qui fâchent, comme l’islam ou l’identité nationale, les frontières ou l'héritage colonial, il se nourrit de véritables recherches empiriques et d’une longue pratique des politiques publiques, à la différence de tant de ceux qui occupent la scène médiatique.
Il donne ici du sens à la République, à savoir une direction et une orientation. Son récit savant et vivant d’une histoire partagée par tous les Français, quel que soit leur origine, ranime les valeurs républicaines. Contre les prophètes de la division, il nous donne les raisons d’espérer en un avenir commun.
Le sens de la République: posez vos questions à Patrick Weil!
Bonjour !J’ouvre un espace sur le site de La Reprise pour poursuivre la réflexion développée dans le Sens de la République récemment publié chez Grasset (avec Nicolas Truong). Le fait que je m’appuie sur des faits historiques et leur interprétation m’a déjà valu des questions envoyées directement à mon adresse email.
Par exemple : n’ai-je pas tort de dire que la République est débattue depuis 1789 et non pas depuis la fuite de Varennes en 1791 ?
Ou bien : ai-je raison de dire que la phrase prononcée lors de sa conférence de presse par de Gaulle sur les juifs « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » avait heurté la quasi-totalité des juifs de France ?
A ces questions je répondrai dans les jours qui viennent et toutes les autres qui viendraient compléter, contredire ce que j’ai pu écrire.
Vos questions peuvent être adressées dans la section « commentaires ».
Merci de votre lecture !
Patrick Weil.
Reference
http://lareprise.fr/le-sens-de-la-republique-posez-vos-questions/
Patrick Weil : "Les quatre piliers de l’identité nationale" (partie 2)
Depuis le traumatisme de janvier 2015, la République n’a cessé d’être invoquée et convoquée, notamment lors des immenses manifestations du 11 janvier. Fondement de notre société, socle de la citoyenneté et rempart de notre laïcité, elle fut aussi décriée. A force de ne pas tenir ses promesses, il lui fut reproché de favoriser l’entre-soi, le communautarisme, voire l’apartheid social. Après la Concorde… vint le temps de la discorde. C’est alors que la volonté de questionner Patrick Weil apparut comme une évidence. Extrait de "Le sens de la République", publié chez Grasset (2/2).
Bonnes feuilles
Publié le 28 Juin 2015 - Mis à jour le 6 Juillet 2015
Le deuxième pilier est la langue française, langue de l’Etat depuis août 1539, qui a été un instrument d’unification culturelle du royaume de France puis de la République. Instrument d’émancipation, de l’école pour tous, de la diffusion d’idées et de débats, son statut au coeur de la république des lettres donne à la culture et à l’intellectuel en France une place sans pareille, nous assure un rayonnement dans le monde bien supérieur à la taille de notre pays.
La mémoire de la Révolution – le plus souvent positive – que nous partageons avec les Américains, mais qu’aucun autre peuple d’Europe ne possède, constitue le troisième pilier. Ni l’Italie, ni l’Espagne, ni l’Angleterre, ni l’Allemagne ne commémorent leur révolution. Malgré la Terreur et d’autres excès, elle reste une référence à gauche bien sûr mais aussi à droite. Cela se traduit par des formes de mobilisation particulières pour changer les politiques ou les institutions quand nous n’en sommes pas satisfaits, qui nous font là aussi reconnaître dans le monde entier.
La laïcité enfin, reposant depuis 1905 sur trois principes, la liberté de conscience, la séparation des Eglises et de l’Etat, le libre exercice de tous les cultes. Elle s’est imposée depuis 1945 comme la référence commune de croyants de plus en plus divers et d’athées ou d’agnostiques de plus en plus nombreux.
Reference
http://www.atlantico.fr/decryptage/patrick-weil-quatre-piliers-identite-nationale-partie-2-sens-republique-grasset-nicolas-truong-patrick-weil-2213700.html
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