miércoles, 26 de julio de 2017

Terre et Mer de Carl Schmitt: Percy Cayetano Acuña Vigil.

Livre: Terre et Mer: Carl Schmitt

Pour qui veut comprendre le monde contemporain, les concepts schmittiens, soit pour être réfutés, soit pour être défendus, ne peuvent pas être ignorés.



Aristide Leucate

Docteur en droit, journaliste et essayiste

Qui, en France, connaît Carl Schmitt ? Excepté quelques initiés ou érudits, pas grand monde, lors même, d’une part, que la notoriété de l’homme et de son œuvre n’est plus à faire en Italie, en Allemagne, en Espagne, au Portugal ou encore aux États-Unis – autant de pays où il est lu, commenté et enseigné ; d’autre part, cette méconnaissance hexagonale semble tout à fait injustifiée, à la limite d’une faute contre l’esprit, si l’on considère que nul bachelier, même de médiocre niveau (pléonasme ?), n’ignore le seul nom (même, et surtout, hélas, sans en avoir lu aucune ligne) de Jean-Jacques Rousseau ou celui de Nicolas Machiavel. Or, Schmitt, juriste allemand né à Plettenberg (Rhénanie du Nord-Westphalie) en 1888, mort, voici trente-deux ans maintenant, ressortit à ces grands penseurs auxquels on peut, sans crainte, adjoindre Thomas Hobbes, Jean Bodin ou Montesquieu. Nous invitons, d’ailleurs, les lecteurs à regarder le dernier numéro de l’émission « Les Idées à l’endroit », récemment mise en ligne par nos confrères de TV Libertés, pour s’en convaincre.

Pour qui veut comprendre le monde contemporain, les concepts schmittiens, soit pour être réfutés, soit pour être défendus – en tout cas, pour être discutés –, ne peuvent tout simplement pas être ignorés. Le « partisan », la diachronie « ami-ennemi », la « décision », le concept-limite d’« exception », sont autant de notions « idéal-typiques » devenues aussi incontournables que la plus-value ou la superstructure de Karl Marx ou le triptyque Ça/Moi/Surmoi de Sigmund Freud.



De ce côté-ci du Rhin, Schmitt a dû sa maigre fortune éditoriale à des intellectuels conséquents tels que René Capitant (un des « pères » de la Constitution de la Ve République), Raymond Aron (qui publia sa Notion de politique dans la collection Liberté de l’esprit qu’il dirigeait aux éditions Calmann-Lévy) ou Alain de Benoist, qui s’attachera, dès les années 1970, à présenter son œuvre au grand public. Au début des années 2000, le juriste-philosophe catholique, qui eut la malheureuse idée d’adhérer au parti nazi en 1933 – avant d’en être chassé au bout de trois ans pour tiédeur idéologique –, connut une campagne de démolition aussi hystérique que véhémente au sein de l’Université française, l’objectif étant de le faire passer pour l’inspirateur direct des camps de la mort !

Une lecture plus apaisée et attentive de Carl Schmitt permet de balayer rapidement cette accusation calomnieuse. À l’heure où, dans le monde, il se publie sur Carl Schmitt une étude (livre, monographie ou article) tous les dix jours environ, nous ne pouvons que nous féliciter de la réédition de Terre et Mer. Un point de vue sur l’histoire mondiale, essai particulièrement original dans lequel l’auteur, sous la forme d’un conte écrit pour sa fille unique Anima Louise, entreprend une fresque à la fois poétique, historique et philosophique relatant le combat primordial de l’humanité entre « la puissante baleine, le Léviathan, et le non moins puissant Béhémoth, animal terrien que l’on imaginait sous les traits d’un éléphant ou d’un taureau ».



Schmitt narre, dans une langue des plus intelligibles – contrastant avec l’hermétisme de certains de ses essais plus fondamentaux –, l’antagonisme des puissances continentales contre les puissances maritimes, des premiers écumeurs des mers aux chasseurs de baleines jusqu’à la suprématie de l’Angleterre qui, dominant les mers, s’assurait le commerce et tenait, in fine, le monde. Agrémenté d’une substantielle introduction d’Alain de Benoist, l’ouvrage, bien qu’écrit en 1942, n’en conserve pas moins une solide actualité, Schmitt prenant acte, dès cette époque, de la survenance d’un nouvel ordre politico-juridique planétaire (qu’il appelait le nomos). S’appuyant sur Zygmunt Bauman et son concept de « vie liquide », Alain de Benoist constate que « la mer ne connaît pas de frontières, mais seulement des courants changeants, des flux et des reflux. […] Le monothéisme du marché est fils de la mer, et ce n’est pas un hasard si le capitalisme s’apparente avant tout à la piraterie. Le monde liquide est un monde où tout peut être liquidé. » Passionnant.

LA TRADUCCIÓN ES MÍA:

Tierra y mar de Carl Schmitt: Percy C. Acuña Vigil
Libro: Tierra y mar: Carl Schmitt

Para aquellos que quieran comprender el mundo contemporáneo, los conceptos schmittianos, ya sea para refutarlos o para defenderlos, no pueden ser ignorados.

Aristide Leucate
Doctor en derecho, periodista y ensayista

¿Quién en Francia conoce a Carl Schmitt? Salvo unos pocos iniciados o eruditos, no mucha gente, aunque, por un lado, la notoriedad del hombre y su obra ya no se hace en Italia, Alemania, España, Portugal o incluso en los Estados -Unis- tantas países donde se lee, comenta y enseña; Por otro lado, esta ignorancia hexagonal parece completamente injustificada, lindando con una falta contra la mente, si consideramos que ningún soltero, ni siquiera de nivel mediocre (¿pleonasmo?), ignora el único nombre (incluso, y sobre todo, ay, sin haber leído ninguna línea) de Jean-Jacques Rousseau o la de Nicolas Machiavelli. Sin embargo, Schmitt, un jurista alemán nacido en Plettenberg (Renania del Norte-Westfalia) en 1888, que murió hace ya treinta y dos años, pertenece a estos grandes pensadores a los que podemos, sin miedo, sumar a Thomas Hobbes, Jean Bodin o Montesquieu. Invitamos a los lectores a ver el último número del programa "Les Idées à l'endroit", recientemente puesto en línea por nuestros compañeros de TV Libertés, para convencerse de ello.

Para aquellos que quieran comprender el mundo contemporáneo, los conceptos schmittianos, ya sea para refutarlos o para defenderlos, en cualquier caso, para ser discutidos, simplemente no pueden ser ignorados. La diacronía "partidista", la diacronía "amigo-enemigo", la "decisión", el concepto límite de "excepción", son nociones "típicas-ideales" que se han vuelto tan esenciales como la plusvalía o la superestructura de Karl Marx o el tríptico That / Me / Superego de Sigmund Freud.

De este lado del Rin, Schmitt debía su exigua fortuna editorial a importantes intelectuales como René Capitant (uno de los "padres" de la Constitución de la Quinta República), Raymond Aron (que publicó su Notion de politique en la colección Freedom of el espíritu que dirigió en las ediciones Calmann-Lévy) o Alain de Benoist, quien, a partir de la década de 1970, se esforzará por presentar su obra al gran público. A principios de la década de 2000, el jurista-filósofo católico, que tuvo la desafortunada idea de unirse al Partido Nazi en 1933, antes de ser expulsado después de tres años por tibieza ideológica, experimentó una campaña de demolición tan histérica como vehemente dentro de la Universidad francesa. ¡el objetivo era hacer pasarlo por el inspirador directo de los campos de exterminio!

Una lectura más tranquila y atenta de Carl Schmitt permite que esta acusación calumniosa sea rápidamente descartada. En un momento en el que, en el mundo, se publica un estudio (libro, monografía o artículo) sobre Carl Schmitt cada diez días aproximadamente, solo podemos felicitarnos por la reedición de Terre et Mer. Un punto de vista sobre el mundo historia, ensayo particularmente original en el que el autor, en forma de cuento escrito para su única hija Anima Louise, emprende un fresco a la vez poético, histórico y filosófico que relata la lucha primordial de la humanidad entre "la poderosa ballena , el Leviatán, y el no menos poderoso Behemoth, un animal terrestre que uno imaginaba como un elefante o un toro ”.

Schmitt narra, en un lenguaje de lo más inteligible --contrastando con el hermetismo de algunos de sus ensayos más fundamentales--, el antagonismo de las potencias continentales contra las potencias marítimas, desde los primeros desnatadores de los mares a los cazadores de ballenas pasando por la supremacía de Inglaterra, que dominaba los mares, aseguraba el comercio y, en última instancia, dominaba el mundo. Embellecida con una sustancial introducción de Alain de Benoist, la obra, aunque escrita en 1942, conserva, no obstante, una sólida actualidad, notando Schmitt, a partir de ese momento, del surgimiento de un nuevo orden político. . Basándose en Zygmunt Bauman y su concepto de "vida líquida", Alain de Benoist observa que "el mar no conoce fronteras, sino sólo corrientes, reflujos y flujos cambiantes. […] El monoteísmo del mercado es fruto del mar, y no es casualidad que el capitalismo sea ante todo parecido a la piratería. El mundo líquido es un mundo donde todo se puede liquidar. " Excitante.

PAV//

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