domingo, 26 de marzo de 2017

El fin del ciclo progresista en America del Sur: Maristella Svampa

14 mars 2017  
 

Es sociologa, escritora y analista politica. Ha escrito diferentes libros sobre la Argentina contemporanea, entre ellos, Los que ganaron. La vida en los countries y en los barrios privados (2001); Entre la ruta y el barrio. La experiencia de las organizaciones piqueteras (2003); La sociedad excluyente: la Argentina bajo el signo del neoliberalismo (2005); Mineria trasnacional, narrativas del desarrollo y resistencias sociales (2009), y Maldesarrollo. La Argentina del extractivismo y del despojo (2014). En 2006 gano la Beca Guggehheim y el premio Konex al merito en sociologia y en 2104, el Premio Konex al merito en Ensayo Politico y Sociologico. Tiene tres novelas publicadas, Los reinos perdidos (2005), Donde estan enterrados nuestros muertos (Edhasa, 2012) y El muro (Edhasa, 2013).

En los ultimos anos, su reflexion ensayistica se ha orientado hacia un trabajo comparativo, en clave latinoamericana, tal como lo ilustran los libros Cambio de epoca. Movimientos sociales y poder politico (2008), y Debatir Bolivia. Perspectivas de un proyecto de descolonizacion (2010).

Actualmente es investigadora principal del Conicet y profesora titular de la catedra Teoria social latinoamericana en la Universidad Nacional de La Plata. Es tambien miembro del colectivo de intelectuales Plataforma 2012 y, junto con otros colegas latinoamericanos, del Grupo Permanente de Alternativas al Desarrollo.

La fin du cycle progressiste en Amérique du Sud, vu par la sociologue Maristella Svampa




Maristella Svampa, 55 ans, est une sociologue argentine, professeure à l’Université nationale de La Plata, à l’origine d’un regroupement d’universitaires, d’artistes et d’intellectuels de gauche, Plataforma 2012. Elle termine un ouvrage sur le progressisme latino-américain, intitulé Du changement d’époque à la fin du cycle : Extractivismes, gouvernements progressistes et mouvements sociaux, dont elle a donné des aperçus lors d’une conférence à Paris, le 6 mars, à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (Iheal), et lors d’un entretien.

Le continent est entré dans une nouvelle période avec la défaite du péronisme à l’élection présidentielle en Argentine, en novembre 2015, la victoire de l’opposition au Venezuela lors des législatives de décembre 2015, et la destitution controversée de la présidente Dilma Rousseff au Brésil, en août 2016, suivie par la déroute de son Parti des travailleurs (PT) aux municipales d’octobre 2016.

Maristella Svampa utilise le concept assez large de progressisme pour inclure à la fois des expériences de gauche et les gouvernements populistes. Pour ce qui est du populisme, elle fait une distinction entre un « populisme de classe moyenne » – les présidences Kirchner en Argentine, Rafael Correa en Equateur – et un « populisme plébéien » – Evo Morales en Bolivie, Hugo Chavez au Venezuela. Malgré leur diversité, les uns et les autres partagent « un discours contre le néolibéralisme, une politique économique hétérodoxe, une vocation sociale et l’ambition de bâtir un espace latino-américain d’intégration ».

 El continente ha entrado en una nueva etapa con la derrota del peronismo en las elecciones presidenciales en Argentina en noviembre de 2015, la victoria de la oposición en Venezuela en las elecciones legislativas de diciembre de 2015, y la controvertida destitución del presidente Rousseff Brasil, en agosto de 2016, seguida por la derrota del partido de los trabajadores (PT) en octubre de 2016.

Maristella Svampa utiliza ampliamente el concepto de progresismo para incluir tanto las experiencias de izquierda y la de gobiernos populistas. En términos del populismo, ella hace una distinción entre un "populismo de clase media" - las presidencias Kirchner en Argentina, Rafael Correa en Ecuador - y un "populismo plebeyo" - Evo Morales en Bolivia, Hugo Chávez en Venezuela. A pesar de su diversidad, comparten entre sí "un discurso contra el neoliberalismo, una política económica heterodoxa, una vocación social y la ambición de construir un espacio de integración latino americano."

D’autres auteurs datent le début du tournant à gauche en Amérique latine de l’arrivée de Chavez au pouvoir, en 1999. Mais la sociologue argentine préfère prendre comme marqueur initial la « guerre de l’eau » en Bolivie en 2000 – consécutive à la privatisation du système de gestion de l’eau de Cochabamba –, car elle articule un mouvement social novateur et l’émergence d’un nouveau leadership.

Maristella Svampa estime que le déclin du progressisme après une quinzaine d’années ne saurait être imputé uniquement à la fin du supercycle de hausse des cours des matières premières. La chute du prix du pétrole a certes réduit les revenus disponibles pour la redistribution au Venezuela et en Equateur, mais ne suffit pas à expliquer la crise. L’universitaire revendique un droit d’inventaire. « Les critiques ne font pas partie d’un complot impérialiste, affirme-t-elle. Il faut dresser un bilan du progressisme latino-américain réellement existant, sans regard romantique ou condescendant. »

 Otros autores datan el inicio de la curva de la izquierda en América Latina con la llegada de Chávez al poder en 1999. Sin embargo, la socióloga argentina prefiere tomar como el marcador  la "guerra del agua" iniciada en Bolivia en el 2000 - después de la privatización del sistema de gestión del agua de Cochabamba - porque articula un movimiento social innovador y la emergencia de un nuevo liderazgo.

Svampa Maristella cree que la disminución del progresismo después de quince años no se puede atribuir sólo al final del Superciclo en las materias primas. La caída de los precios del petróleo ha reducido los ingresos disponibles para la redistribución en Venezuela y Ecuador, pero no lo suficiente para explicar la crisis. La universidad invoca el derecho de inventario. "Los críticos no son parte de un complot imperialista, dice ella. Debemos hacer un balance del progresismo latinoamericano realmente existente sin ser románticos o condescendientes. "





L’écologie, point aveugle

De nouveaux droits sociaux, environnementaux et des peuples indigènes ont été inscrits dans les Constitutions adoptées au cours de cette phase, en Equateur et en Bolivie plus qu’au Venezuela. Cela n’a pas empêché les tensions, qui se sont exprimées dans des récits différents selon qu’on privilégiait le développement ou l’autonomie des Indiens.

Une nouvelle géographie des minerais et des ressources naturelles a favorisé l’extractivisme permettant d’augmenter les dépenses publiques et sociales et de réduire la pauvreté. Cela s’est traduit par un accès accru à la consommation de populations auparavant en marge.

La première critique de gauche contre les gouvernements progressistes a été justement contre ce modèle extractiviste et productiviste, basé sur l’exportation de minerais, d’énergie et des produits de l’agrobusiness.

A partir des années 2007-2008, des mouvements sociaux remettent en cause cette conception hégémonique du développement, dont le point aveugle est l’environnement. Des conflits emblématiques ont éclaté autour du grand barrage de Belo Monte, au Brésil, ou de la route qui devait traverser le Tipnis (Territoire indigène et parc naturel Isiboro-Secure), en Bolivie. Sans oublier les mobilisations visant les mines en Equateur, la fracturation hydraulique (« fracking ») en Argentine ou encore le projet de canal au Nicaragua.

 Nuevos derechos sociales, ambientales y de los pueblos indígenas se incluyeron en las constituciones aprobadas durante esta fase, en Ecuador y Bolivia más que en Venezuela. Esto no ha impedido que las tensiones, que se expresan en estos diferentes contextos a medida que favorecieron el desarrollo o autonomia de los nativos.

Una nueva geografía de los minerales y de los recursos naturales ha promovido el extractivismo para aumentar el gasto público y social y la reducción de la pobreza. Esto ha dado lugar a un mayor acceso al consumo de poblaciones previamente al margen.

La primera crítica de la izquierda contra los gobiernos progresistas fue precisamente en contra de este modelo de producción y de extracción basado en la exportación de minerales, energía y productos de la agroindustria.

A partir de los años 2007-2008, los movimientos sociales cuestionan este punto de vista hegemónico de desarrollo, el punto ciego es el medio ambiente. Los conflictos emblemáticos han hecho erupción alrededor de la gran presa de Belo Monte en Brasil, o la carretera a través del TIPNIS (Territorio Indígena Isiboro-Secure y el parque natural), en Bolivia. Sin olvidar las movilizaciones mineras dirigidas en Ecuador, la fracturación hidráulica ( "fracking") en la Argentina o el proyecto del canal en Nicaragua.

En citant un travail de la CEPAL, Maristella Svampa a compté 226 conflits, entre 2010 et 2013, sur l’environnement ou les terres indigènes. Souvent, le droit à la consultation préalable et publique des communautés locales a été bafoué ou manipulé. Des dirigeants de mouvements sociaux et écologistes ont été criminalisés ou assassinés. Au Chili, la législation antiterroriste a été appliquée contre les Mapuches. En Bolivie et en Equateur, des organisations écologistes ont fait l’objet de poursuites, montrant le divorce avec les gouvernements progressistes.

L’écologie s’oppose à l’illusion d’une croissance sans limites et au rêve d’un Eldorado. D’autant que le modèle en vigueur s’accompagne d’une industrialisation limitée, voire d’une désindustrialisation précoce, d’une reprimarisation de l’économie. Cependant, la critique écologique n’a pas érodé la base électorale des progressistes, elle ne les a pas empêchés de se faire réélire.

 Citando un trabajo de la CEPAL, Maristella Svampa a registrado 226 conflictos entre los años 2010 y 2013, sobre el medio ambiente o de tierras indígenas. A menudo, el derecho a la consulta previa y pública de las comunidades locales ha sido violado o manipulado. Los líderes de los movimientos sociales y medioambientales han sido criminalizadas o asesinados. En Chile, la legislación antiterrorista se ha aplicado contra los mapuches. En Bolivia y Ecuador, las organizaciones ecologistas han sido procesados, lo que muestra el divorcio con los gobiernos progresistas.

La Ecología se opone a la ilusión de crecimiento ilimitado y al sueño de El Dorado. Especialmente como el modelo actual se acompaña de una industrialización limitada o incluso de una primera industrialización, y de una reprimarización de la economía . Sin embargo, la crítica ecológica no ha erosionado la base electoral de los progresistas, y no impidió su reelección.




La diminution de la pauvreté, mais pas des inégalités

En revanche, la deuxième critique, portant sur leur programme socio-économique, a eu davantage de portée, surtout à partir du retournement de conjoncture. La réduction de la pauvreté n’a pas été accompagnée d’une diminution des inégalités. L’augmentation du revenu sans réforme fiscale a parfois même accru les écarts. L’appropriation et la concentration de la richesse continuent. C’est notamment le cas des terres, avec l’expansion de la frontière agricole.

Lorsque la croissance sans changement de la matrice économique a fait place à la récession, beaucoup sont retombés dans la pauvreté. Cristina Kirchner a terminé son second mandat, en 2015, avec 28 % de pauvres. Maristella Svampa qualifie ces gouvernements populistes de simple « transformisme », dans la mesure où ils s’adaptent aux structures existantes et ne modifient pas les fondamentaux.

La présidence Lula, au Brésil, relève aussi du transformisme, comme le dit le politologue brésilien André Singer : « Le consensus luliste a évité la rupture avec le monde rural et avec les institutions financières », alors que le PT avait été un modèle pour la gauche latino-américaine. La Centrale des travailleurs de l’Argentine (CTA) et son dirigeant Victor De Gennaro rêvaient de suivre l’exemple brésilien, mais la crise argentine de 2001 a touché à la fois les hommes politiques et les leaders syndicaux.

Le populisme est un concept utilisé dans les sciences politiques en Amérique latine depuis les années 1940, rappelle la sociologue. Il désigne un phénomène complexe, avec des tensions entre ouverture et exclusion, entre inclusion sociale et pacte avec le grand capital, entre démocratie et autoritarisme. Ainsi, Cristina Kirchner a favorisé l’adoption de nouveaux droits tenant compte de la diversité, mais elle a stimulé en même temps la concentration du pouvoir et la corruption à la tête de l’Etat.

L’exercice autoritaire du pouvoir tend à éliminer les différences, ne supporte pas les critiques et s’avère incapable d’entamer une réflexion sur lui-même. Le récit épique ou identitaire, la diabolisation des adversaires, remplacent la pensée critique. Il devient difficile ainsi de préserver le dialogue.

 Por el contrario, la segunda crítica, en su programa socioeconómico, tenía más alcance, en especial aa partir de la recesión económica. La reducción de la pobreza no ha sido acompañada por una disminución de la desigualdad. El aumento del ingreso sin la reforma del IRPF aumentó la brecha. La apropiación y la concentración de la riqueza sigue. Este es particularmente el caso de la tierra, con la expansión de la frontera agrícola.

Cuando el crecimiento sin cambio en la matriz económica ha dado paso a la recesión, muchos han caído en la pobreza. Cristina Kirchner terminó su segundo mandato en 2015 con el 28% pobre. Maristella Svampa llama a estos gobiernos populistas simplemente "transmutación", en la medida en que se adaptan a las estructuras existentes y no cambian los fundamentos.

La presidencia de Lula, en Brasil, también señala la transformación, como se indica el politólogo brasileño André  Singer: "El consenso luliste evitó la ruptura con el mundo rural y con las instituciones financieras", mientras que el PT había sido un modelo para la izquierda latinoamericana. La Central de Trabajadores de Argentina (CTA) y su líder Víctor De Gennaro soñaban a seguir el ejemplo de Brasil, pero la crisis argentina de 2001 afectó tanto a políticos como a los líderes sindicales.

El populismo es un concepto utilizado en ciencias políticas en América Latina desde la década de 1940, dice la sociólogia. Se refiere a un fenómeno complejo, con la tensión entre la apertura y la exclusión entre el pacto de inclusión social con el gran capital, entre la democracia y el autoritarismo. Por lo tanto, Cristina Kirchner ha promovido la adopción de nuevos derechos, teniendo en cuenta la diversidad, sino que ha estimulado al mismo tiempo, la concentración de poder y la corrupción como jefe de Estado.

El ejercicio autoritario del poder tiende a eliminar las diferencias, no puede soportar la crítica y es incapaz de iniciar una reflexión sobre sí mismo. La historia épica o identitaria, la demonización de los adversarios, sustituyen el pensamiento crítico. Por lo tanto, se hace difícil mantener el diálogo.



L’intégration régionale, promesse non tenue

La construction d’un espace latino-américain est devenue une sorte de « lingua franca », un leitmotiv fédérateur des progressistes. Cela n’a pourtant empêché ni l’Union des nations sud-américaines (Unasur) de sombrer dans une rhétorique déconnectée des mouvements sociaux, ni la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (Celac) de frôler l’insignifiance.

L’intégration régionale est une « promesse non tenue », déplore Maristella Svampa. La preuve : le chacun-pour-soi qui caractérise les tractations avec la Chine. L’ancien président vénézuélien Hugo Chavez avait ouvert les portes aux Chinois comme s’il s’agissait d’une relation Sud-Sud, alors que la Chine est une nouvelle puissance œuvrant sans complexes ni égards pour les populations des nations où elle investit.

« Il n’y a pas de symétrie possible dans une négociation entre l’Equateur et la Chine », souligne la sociologue argentine. Pékin prête de l’argent à Quito, endetté, contre la vente anticipée de pétrole et de minerais, voire en échange de l’attribution de chantiers d’infrastructures.

Les limitations du « progressisme réellement existant » ont bloqué l’émergence d’alternatives de centre-gauche. La crise du populisme est aussi la crise de la gauche. Les mouvements sociaux, qui ont été tantôt cooptés, tantôt réprimés, abordent la nouvelle phase démoralisés et démobilisés. Récupérer la pensée critique est le premier pas pour résister à l’air du temps.

 La construcción de un espacio latinoamericano se ha convertido en una especie de "lengua franca", un hilo conductor que unifica a los progresistas. Pero esto no ha impedido que la Unión de Naciones Suramericanas (Unasur) a hundirse en una retórica desconectada de los movimientos sociales ni a que la Comunidad de Estados de América Latina y el Caribe (Celac) a rozar la insignificancia.

La integración regional es una "promesa rota", dice Maristella Svampa. La prueba: es que lo que caracteriza a cada uno es hacer negociaciones independientes con China. El ex presidente de Venezuela, Hugo Chávez abrió las puertas a los chinos como si se tratara de una relación Sur-Sur, mientras que la China es un nuevo poder que está trabajando sin complejos ni respeto por las poblaciones de los países en los que invierte.

"No hay simetría posible en las negociaciones entre Ecuador y China", dice la socióloga argentina. Pekín presta dinero Quito, la deuda, en contra de la venta anticipada de petróleo y minerales, incluso a cambio de la adjudicación de proyectos de infraestructura.

Los límitaciones del "progresismo realmente existente" bloquean la aparición de alternativas de centro-izquierda. La crisis del populismo es la crisis de la izquierda. Los movimientos sociales que a veces fueron cooptados, a veces reprimidos, enfrentan la dirección de la nueva fase desmoralizados y desmovilizados. Recoger el pensamiento crítico es el primer paso para resistir el espíritu de la época.

Lire aussi : Le reflux des gauches en Amérique du Sud




Legado Latino Américano 

La Brecha Urbana: 

Indice de contenidos de este Libro
Introducción
Capítulo uno.    Las nuevas urbanizaciones privadas
Capítulo dos.    Clases sociales y diferenciación social
Capítulo tres.   Las dimensiones de la homogeneidad social
Capítulo cuatro. La vida en los countries y barrios privados después de 2001

El nuevo desborde plebeyo 


miércoles, 22 de marzo de 2017

Populismos y orden multipolar

Populismos y orden multipolar
Política Global
Crisis del “sistema mundo”, populismos.


Enrique Lacolla: perspectiva

nota completa
22 MAR 2017





Se trata de una batalla que recién empieza, pero la transición del “orden” neoliberal a otro modelo de estructura es el dato sociopolítico más importante del siglo XXI. Y cualquier cosa puede pasar en el camino.

Para quienes tienen algo de formación histórica, la magnitud de los problemas que vive el mundo de hoy no puede pasar inadvertida. La pretensión de instalar un “hegemon” configurado por la banca, el capital concentrado, los servicios de inteligencia y los medios a su servicio, con asiento en Estados Unidos y con la colaboración de los subordinados europeos y japoneses, viene de los años ‘80, cuando se evidenciaron los límites del “estado de bienestar” para mantener el incremento en la tasa de beneficio para los grandes negocios. El capital había de cambiar de carácter y volver a sus tiempos salvajes si quería seguir manteniendo el nivel de crecimiento y concentración que había obtenido.

La pretensión hegemónica se acrecentó de forma imperiosa después del hundimiento de la URSS, en 1991-92. La Unión Europea se amplió, a causa de la presión de Estados Unidos, incorporando a los estados que habían salido del bloque soviético. Por lo tanto, las naciones fundadoras perdieron lo que les quedaba de su capacidad para regularse a sí mismas. Como señala Perry Anderson, desde la unidad monetaria (1990), al Pacto de Estabilidad (1997) y al Acta de Mercado Único (2011), “se anularon los poderes de los parlamentos nacionales en una estructura supranacional de autoridad burocrática protegida de la voluntad popular. Una vez instalada esta maquinaria se pudo imponer a los electorados indefensos la austeridad draconiana bajo la dirección conjunta de la Comisión y una Alemania reunificada, ahora el Estado más poderoso de la Unión, donde importantes pensadores anuncian francamente su vocación de hegemonía continental. Externamente, en el mismo periodo la UE y sus miembros dejaron de desempeñar cualquier papel significativo en el mundo contrario a las directrices estadounidenses y se convirtieron en la vanguardia de las políticas de una nueva Guerra Fría respecto a Rusia, establecidas por Estados Unidos y pagadas por Europa.”[i]

La OTAN, que teóricamente era un bloque defensivo, cambió de carácter y se arrogó la facultad de inmiscuirse en áreas ajenas e incluso remotas para hacer cumplir la voluntad de Washington y la de sus propios dirigentes, ahora ya subordinados en todo a Estados Unidos.

Por un momento pareció que ese atrevido programa podía tener éxito; pero ahora se está arribando a una etapa en la cual las limitaciones de ese proyecto salen a la luz. Esto no quiere decir que el peligro que plantea el capitalismo salvaje disminuya sino que, por el contrario, en la medida en que el grupo generador de esa voluntad de dominio unitario percibe su progresiva impotencia, puede radicalizar su posturas y tratar de llevarla a cabo de cualquier manera antes de que sea tarde. La asimetría entre las naciones, y también entre las clases privilegiadas y las que no lo son, es más que nunca el leitmotiv de la filosofía económica y política del “sistema-mundo”.

Trump empantanado
Esta ruta, ¿es irrevocable? Parecía que con Trump este curso de acción podía ser, si no abandonado, modificado al menos en parte. Pero hasta aquí la nueva administración norteamericana parece haber desistido de esa tarea en el plano de la política exterior, que para el caso es el que más cuenta. Tras la partida del general Michael Flynn, Trump ha abandonado los escarceos de pacificación con el gobierno ruso, ha enfatizado el apoyo a Israel en medio oriente y ha endurecido el discurso respecto a Irán, lo que significa mantener la situación de la región en los mismos términos que han existido hasta ahora. Ello erige un grave obstáculo para corregir la situación en esa zona del mundo, cosa que complica cualquier entendimiento con Rusia y con la constelación de alianzas que se está generando alrededor de esta última. El mantenimiento de la progresión militar de la OTAN hacia las fronteras rusas y el fortísimo aumento del presupuesto militar estadounidense solicitado por Trump desalientan cualquier perspectiva de desarme y fortalecen al complejo industrial-militar que desde los años cincuenta del pasado siglo funge de anabólico para la economía norteamericana.

En el plano interno, más que los despropósitos en torno a la inmigración –que hasta cierto punto no hacen mucho más que poner en palabras indiscretas las políticas del gobierno de Obama- el punto donde Trump podría estar tendiendo a introducir una reforma es en el campo de un neo-aislacionismo comercial, forzando la reintegración de capitales para la producción interna e incentivando así el empleo. Pero incluso eso está por verse. Por otra parte, el reemplazo del Obama Care por un tipo de política asistencial más grata a la ortodoxia republicana con seguridad complicará más de lo que está el tenor de vida de los norteamericanos pobres.

Así pues, a tres meses de acceder a la Casa Blanca, el nuevo gobierno norteamericano no parece estar en disposición de ir más allá de adonde llegaron los gobiernos anteriores. Se ha ganado el odio del “Estado Profundo” y se ha comprado una serie de problemas menores (como la inmigración) sin que exista una contrapartida clara a estos reveses en el único ámbito donde se suponía que habría de existir una mayor aportación y cosecha: el de la política exterior, que es la más antagonizada por el establishment. Por ahora, en consecuencia, el sistema sigue ganando.

Este opaco panorama no quiere decir que no se haya abierto una grieta en el sistema de balances políticos de la oligarquía norteamericana y que esta no afecte a la brecha que se percibe en el mundo entero. La aparente impotencia de Trump para ir más allá de las formulaciones retóricas y su mantenerse en la retranca en el tema global, a causa de las absurdas acusaciones que se le hacen sobre sus vínculos con el Kremlin, demuestra en todo caso que esa impotencia no es solamente suya sino que afecta al sector más pesado del establishment norteamericano, incapaz de ver la necesidad de alejarse de un camino que lleva a una confrontación global de definición más que dudosa.

El hegemonismo al que aspira “la excepcionalidad americana” (¡Obama dixit!) lo único que ha conseguido hasta ahora la aparición de un eje Rusia-Irán-China, de potencialidad imbatible si consigue consolidarse. Esto representaría la emergencia de un orden multipolar, caracterizado por la conjunción de Rusia y China, con Irán como tercera pata y una India que gravita hacia la misma constelación. Esa redistribución del poder podría reemplazar al desorden actual.

Tal expectativa potencia la crisis en que ha caído la Unión Europea y la del capitalismo “realmente existente”. Esto es, la del capitalismo salvaje que, en Norteamérica y otras partes del mundo, hace de la reducción y privatización de los servicios públicos, de la derogación del control democrático, de la dispersión productiva, de la monopolización mediática y de la desregulación financiera, el meollo del sistema dominante.

Los “populismos”

La respuesta a esta crisis en Estados Unidos y en Europa todavía no está muy articulada, pero existe y está creciendo. Si Trump fracasa en ofrecer la alternativa que insinuaba, los “populismos” europeos -designación que los escribas del sistema pretenden peyorativa- podrían comenzar a darla. Son movimientos que se articulan a la izquierda y a la derecha del espectro político. Los primeros, sin embargo, padecen de las rémoras de un progresismo que los hace vacilar a la hora de tomar el toro por las astas en un par de temas.

No quiero decir que la izquierda para ganar adeptos deba apostar por el discurso anti-inmigratorio que es una de las cartas de la demagogia de derecha. Todo lo contrario. El candidato izquierdista Jean-Luc Mélenchon en Francia, por ejemplo, está muy bien en su negativa a abordar el tema de la inmigración para denostarla, propugnando en cambio la continuación de las políticas de integración provenientes de la tradición republicana. El repudio a lo extranjero resulta más fácil y grato para la derecha, y Mélenchon actúa bien cuando demuestra que es capaz de negarse a caer en la tentación xenófoba por oportunismo electoral. Pero en él y en lo mejor del progresismo europeo, aparte de este rasgo loable, subsiste cierta ilusión referida a la idea de Europa y una comprensión elitista de la democracia que torna inconsistente a esas posturas.

La tradición liberal y socialista posterior a la segunda guerra mundial inhibe la puesta en revisión de la unidad europea. Es un error. Pues la unidad europea estaba muy bien en la forma en que fue concebida en los años de la posguerra: el sueño de Maurice Schuman y de Konrad Adenauer era enterrar la rivalidad entre Francia y Alemania que tantos desastres había acarreado y lanzar el embrión de la paz a través de la Comunidad del Carbón y del Acero, que permitiría ir forjando una unidad que consintiera a Europa configurarse con cierta independencia, tanto económica como militar, de los Estados Unidos. Pero, como se desprende del párrafo de Anderson citado más arriba, el final de los “30 gloriosos”, las tres décadas de prosperidad ininterrumpida de occidente, provocaron la irrupción de las consignas neoliberales en Estados Unidos y Gran Bretaña primero[ii], y luego en todo el continente europeo.

El resultado ha sido un desastre: la reorganización económica avanzó sobre las conquistas sociales y todas las potencias europeas se involucraron, a través de la OTAN, en las canallescas y devastadoras invasiones y desestabilizaciones producidas en África, Asia, Medio Oriente y la misma Europa. Desde la fragmentación de Yugoslavia a Libia, pasando por Afganistán, Irak y ahora Siria, las responsabilidades de la UE son enormes. El rebote de estas políticas lo está sintiendo ahora, a través de la oleada inmigratoria que golpea sus puertas y que está compuesta de millones de desplazados por la guerra y las persecuciones y miseria originadas por esta.

En medio de este desconcierto los “populismos” tan temidos están creciendo. En la derecha más que en la izquierda. La razón de este desbalance quizá estribe no tanto en el aprovechamiento del miedo a la inmigración que realiza la derecha, como en la incapacidad de la izquierda de decir adiós al sueño europeo en los términos en que fue concebido. Piensa que un retorno a las fronteras nacionales sería como retrogradar a la Europa de las guerras mundiales. No parece entender que la oligarquía neoliberal también está orientada a la guerra, pero a una escala infinitamente mayor que la de una rivalidad franco-alemana que, a decir verdad, no tiene ninguna posibilidad de volver a aflorar en el mundo posmoderno.

Mientras se avanza hacia una Unión que excluya las políticas de austeridad para provecho de una ínfima minoría, una Europa de las Naciones como la soñada por De Gaulle no dejaría de representar un marco positivo, dentro del cual se podrían compensar las desigualdades y proceder sobre todo a una conjunción con el bloque euroasiático en el cual Rusia jugaría el rol de puente entre oriente y occidente que su situación geográfica y su cultura le han asignado desde siempre.

Marine Le Pen, del Frente Nacional francés, preconiza una política de ese sesgo, y no se muerde la lengua para denunciar el modelo actual de Unión Europea y solicitar la retirada de su país de ese conglomerado que hoy aparece piloteado por Estados Unidos en primer término, y luego por Alemania. La salida del régimen de la moneda única, que maniata la soberanía económica y deja a los miembros de la UE a merced de unos organismos regulatorios que no representan a nadie pues nadie los vota; el ataque a la inmigración no por razones racistas sino por el sabotaje que supuestamente infiere a la seguridad social y al ordenamiento económico del estado de bienestar, son los argumentos que  maneja,  son difíciles de contrabatir y que, más que hacer presa en las masas, provienen de ellas. Bien pronto partidos como el FN podrían ser mayoritarios y validarse como el rostro de una democracia plebeya.

En Italia la Lega y el Movimento 5 Stelle, de Beppe Grillo, manejan razones similares y, en España, Podemos intenta conciliar el progresismo de cuño socialista con la necesidad de avanzar contra el estado neoliberal sin confundirse con las intentonas que en otras partes de Europa ensayan hacer lo mismo desde la derecha radical. Hay desniveles y habrá altibajos, pero la tendencia está clara: el proyecto neoliberal, que prometía “el fin de la historia” y la “pax americana” está en crisis. Sólo le resta ceder terreno o jugarse el todo por el todo en una aventura cada día más difícil y peligrosa.

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[i] Perry Anderson: “Porqué seguirá ganando el sistema”, en Le Monde diplomatique y en Rebelión.

[ii] Que por supuesto ya venían siendo ensayadas con éxito (para sus patrocinadores) en los desdichados conejos de India del tercer mundo, empezando por Indonesia y siguiendo por Chile y Argentina, entre otros muchos…

sábado, 18 de marzo de 2017

Modo de producción asiático y el Estado Inca: Jürgen Golte*

Modo   de producción   asiático y el  Estado  Inca
Jürgen  Golte*




Articulo original publicado en:
http://www.redalyc.org/articulo.oa?id=15900304

El  nivel  de  desarrollo  de  las  fuerzas  productivas en  una   sociedad se  expresa  en la  productividad del  trabajo.   Esta  producti­ vidad  del trabajo  depende  del desarrollo de los medios de trabajo, del  conocimiento de la  naturaleza, de la  habilidad de  los productores,  de  la  organización del  trabajo   y  de  las  condiciones de  la naturaleza.

Si bien  todos  estos factores  confluyen en cada  desarrollo social, lo  hacen  en  cada  sociedad de  una  manera  particular.  En  la  sociedad  inca,  el  aumento en  la  productividad social  del  trabajo   se da, ante  todo, por  un  desarrollo en  la  organización de  la  fuerza de  trabajo   que  permite   un  aprovechamiento más  ef ictivo  de  las condiciones de  la naturaleza,  mientras el  desarrollo de los medios de  trabajo   tiene  sin  duda  una  importancia secundaria.

El medio  andino  se caracteriza por  su diversidad extrema. Entre   la  costa  árida,  por  un  lado,  y la  selva  tropical,   por  él  otro, encontramos en un  rápido  ascenso  y  descenso entre   el  nivel  del mar  y más  de seis mil  metros  de  altura  una  serie  de p risajes  na­ turales   con  condiciones climáticas, edáficas, botánicas y  zoológicas muy  distintas.

Ya antes  del surgimiento de la  sociedad inca las  socíedaes   andinas aprovechaban casi todas las  zonas ecológicas.Habían desarrollado  los  conocimientos y  los  medios  de trabajo   necesarios para
utilizar   los  diferentes  ambientes naturales  para  su  reproducción.

En  la   sociedad inca,  el  aprovechamiento más  efectivo   de  Ias condiciones de la  naturaleza se logra,  por  una  parte.  a  través   de la distribución de la población a los variados  pisos ecológicos, según

• Lateinamerika Institut der  Freien  Universitat Berlín,

las  posibilidades   de  aprovechamiento    y las  necesidades   sociales   de consumo.  Esta   racionalización    en   el  uso   de   la  fuerza   de   trabajo consiste,    por   un   lado,   en  el  traslado    definitivo   de  poblaciones  de regiones    superpobladas    a  regiones    sub pobladas,  y,   por   lo   tanto, subaprovechadas,   y, por  otro  lado,  en  el  traslado    temporal    de  gente a  pisos   ecológicos  diferentes   de   su   habitat     de  origen    para    que produzcan   bienes   para   el  consumo   de  los  miembros  de  sus  grupos sociales   originales.'


Otro   tipo   de  intensificación    de  la   productividad   social   del   tra­bajo  se logra   por  medio   de la  distribución   de tareas   según   la  fuerza de   trabajo     disponible   en   el   curso    del   año.   Esto    tiene    que    ver primordialmente    con   la   diferente    intensidad    del  trabajo     agrícola en  el  transcurso   del  año.  En  la  sociedad   inca   se  recluta    la   fuerza de  trabajo     en  los   meses    entre    siembra    y   cosecha    para    trabajos públicos;    p.  ej.,  la  construcción   de   andenerías,   de   canales    de  irri­ gación,   vías  de  comunicación,  centros    de  almacenamiento,   etc.,  que revierten     nuevamente    a  la  productividad    del  trabajo.f    Además,   se distribuyen    productos   semielaborados   de  un  piso   ecológico,  en  es­ pecial   la   lana,   para   que   la   población  más   numerosa   y  temporal­ mente    desocupada  de  otros  pisos  termine    su  elaboración."

Finalmente,   se  organiza    la  cooperación   en  el  trabajo    según   su efectividad   social.   Se   engloba,    por   ejemplo,    el   trabajo     de   varios grupos    para   construir     sistemas    de   irrigación   que   benefician   des­ pués  a  solo  uno  de  ellos.'

Ya  que   la   alocación   de  trabajo    en   este   sistema   económico  es dirigida  hacia  la reproducción  de la sociedad  global,  ésta tiene  que responsabilizarse  de la reproducción de sus partes  integrantes.  Se desarrollan,    por   lo tanto,    sistemas     de   distribución    de  los   bienes de  consumo   a  los  integrantes    de  la  sociedad,    que   corresponden    a los  sistemas    de   asignación   de   tareas   en  las   actividades   de   repro­duccíén,"  Por   otro   lado,   se   crea   una   infraestructura     que   permite el  traslado    de poblaciones  y  de  bienes.s

Es  obvio  que  la  propiedad   particular    de  los  medios   de  produc-

1 Véase   Murra    1972  y  la  bibliografía   del   mismo   trabajo,   Cobo,   1966:
109-111.
2  Véase   Murra    1956:  167-203.
8 Véase,   p.   ej.   la   declaración   de   Juan   Xulca,    kurag   de   Auquimarca
(Huánuco};   " ...  el  ynga   les  daba   lana   para   la  ropa   de  cumbi.  .. "   (Ortíz
de  Zúfiiga, 1967:  48),  o Polo,   1916/7:  128. "  Véase,  p.  ej.  Cieza,   1967:  76-77.
ti  En  especial, se repartían  productos  ganaderos  (véase,   p. ej.  Polo,  1940:135),   coca  y otros   productos  de  pisos   ecológicos extremos   (Golte,    1970). e Los dispositivos que  permiten  este   traslado  son,  ante   todo,  el  sistema de  caminos y  grandes centros    de   depósitos  para    todo   tipo   de  productos.


cíón   en  una  sociedad organizada de este  modo  resultaría  contra­ producente, ya  que  reduciría su  disponibilidad y las  posibilidades de su aprovechamiento, más  bien  los medios de producción deben estar  a la disposición de la  sociedad global,"


Veamos en  lo  subsiguiente cómo se desarrollan las  relaciones de  producción y  el  sistema de  distribución correspondiente en la sociedad inca, que permiten este particular avance en  el desarrollo de las fuerzas productivas. La  sociedad inca  es organizada en  diferentes  niveles  superpuestos, que  permiten una   administración global  centralizada y  facilitan la  asignación de recursos, la  organización del  trabajo y la  distribución de  bienes, a  pesar  del desarrollo  relativamente bajo  de los  recursos técnicos.

En la  presentación  de las relaciones de produccióny el sistema de distribución, vamos a ascender por  estos niveles organizativos,ya que  a nuestro parecer no  solamente hacen  posible ver  el funcionamiento del sistema   global, sino  también el  desarrollo de  las   instituciones del estado y  el  surgimiento de las  clases en  este  proceso.
En  el  nivel  local, se  dan  relaciones de reciprocidad simple  en el  trabajo entre  las  diferentes unidades domésticas al interior de un  sistema de parentesco.

Estas  relaciones de reciprocidad surgen de las  necesidades del  proceso productivo; p.  ej.,  en  grupos   de roturación de la  tierra   con  la  taglla. En  esta  relación de  reciprocidad  (ayni), los  miembros de  dos  unidades domésticas trabajan un  día  en  las  tierras   adscritas a  una,  y  otro   día  en  las  tierras de la  otra  en  el mismo  tipo de trabajo. Los productos del  trabajo son usufructuados por los poseedores de la  tierra.

La alimentación de los que trabajan corresponde a los poseedores de la tierra.  Derivado  de  este  sistema de  reciprocidad simple, encontramos sis­ temas  más  complejos de  reciprocidad, en  los  cuales  intervienen varias  unidades domésticas. También ellos  se  desarrollan al  interior  de  un  sistema de  parentesco,"


La economía a  nivel  local  incluye, por  10 general, varios  tipos de  cultivo, e  incluso puede   abarcar la  ganadería. En  algunas de

distribuidos por  todo  el  estado; pero  también los  censos continuos y  las estadísticas por  medio  de  kipu  son  una  precondícíón   para  la  movilidad administrada.
      .
7  Este  derecho a disponer de las tierras  no impide que  se asignen de­ rechos de  usufructo a unidades organizativasen los diferentes niveles de organización.Lo  importante es que  el  estado, finalmente pueda  disponer de  las  tierras, siempre y  cuando lo crea  conveniente para  los fines  de  la sociedadglobal, y  que de hecho se vale de este  derecho de disposición.
8  Véase Golte,  1973:29-31,y Golte,  1974: 492-493. 

estas   actividades,   se  requiere   sólo  un   reducido   número  de  perso­ nas.  Esto   lleva   a  una   división  temporal   del   trabajo.    La   tarea   que requiere    de   poco  personal,   como   el   trabajo     ganadero,  se   turna rotativamente   entre   los  diferentes  grupos   familiares  que  componen la  unidad   local.   Así,  mientras   una   unidad    doméstica  se  dedica   al pastoreo  del  ganado   de  toda   la  unidad    local,   las   restantes   le  rea­ lizan   el  trabajo    agrícola. La  organización  de  la  rotación  de  tareas corresponde  a  un  individuo  determinado   por  su  posición  en  el  sis­ tema    de  parentesco.   Este   individuo  divide    su   tiempo    de  trabajo entre    el  trabajo    agrícola  y  el  trabajo    administrativo.    Cuanto    más complejo  se   vuelve    el   trabajo    administrativo,    tanto   más   se   des­ liga   el   individuo   de  la   producción   inmediata.   En   este    caso,   las unidades  domésticas restantes   se ocupan   en  el  trabajo    agrícola  del organizador   del   sistema    de  recíprocídades.

Las   unidades  sociales  locales   se  organizan   en  unidades  étnicas. Estas   unidades  étnicas   controlan,  normalmente,   diversas  zonas  eco­ lógicas   en  las   vertientes   andinas.   Ya   que   todas   las   unidades   do­ mésticas  consumen los frutos   de los  distintos  pisos  ecológicos, tienen que   obtener    acceso   a  ellos.   El  problema   se  soluciona  por   un   sis­ tema   derivado   de  la  reciprocidad   compleja.  Unidades   domésticas provenientes   de  los diferentes   grupos   locales   trabajan   rotatívamen­ te  en los diferentes  pisos  ecológicos en  tierras   asignadas  a la unidad étnica,   administradas   por  el  líder   étnico.

Los  productos  del  trabajo son  coleccionados  y  redistribuidos   por   el  líder   étnico   y  llegan    de este   modo    a  todas   las   unidades   domésticas.   En   Este  sistema,  se da   una    división  rotativa    del   trabajo     en   las   actividades   ag ropa­ cuarias    y   una   división  estable    de   trabajo    entre  los  que   realíz an las   actividades   agropecuarias,    por   un    lado,    y   los   que    trabajan en  la  asignación  de  tareas    y  la   redistribución,   por   el  otro.   Con­ forme   crece   el  número   de  unidades   domésticas  administradas,   el administrador    aparece    más   desligado  del  resto.


 La  admin'stracíón del   trabajo    se   convierte   en   dominación   de   los   que   trabajan,   y la   redistribución   de  bienes   aparece   como   distribución   de  favores y  dádivas. 10
En   la  construcción   de  obras   públicas,  corresponde   al   administrador,    es  decir,   al  líder    étnico,   la   organización   del  trabajo    y   el

o  La   rotación  de   tareas    entre    las   distintas  unidades  domésticas  -mi tachanakuy-     no   abarcaba   el   trabajo   administrativo.    El   yupanako;   es decir,   el  cumplimiento  en  el  trabajo  de  otro   cuando  éste   trabaja   en  otro lugar   o tipo  de  trabajo  para   el  grupo, se aplicaba, tanto   en  caso  de  división rotativa  de  trabajo,  como  en  caso  de  división  definitiva  de  trabajo.
10   Véase  Murra,  1972; Golte,   1970,Golte,  1973:  31-35, Golte,   1974:  494- 520.

control   de  las  mismas. Es  él  quien   decide   sobre   el  interés    público, ya   que   es   la   encarnación   de  lo  público.  Es   obvio   que   tLne    la posibilidad  de  interpretar   su  interés    privado  como  interés    público. Esto   hace,   p.  ej.,  para   obtener    bienes   de  consumo suntuarío.P

En  el  último    nivel   de  desarrollo   de  las   relaciones   de  produc­ción,   el  administrador   ocupa   el  lugar   de  la   obra   pública.  El  servicio  a  él  y  a  sus   intereses  de  consumo  aparece  como   deber    co­ lectivo    y  se   le   adscribe  personal    de   servicio   (yana)   que    tiene que   trabajar   directamente   para   el  administrador   y  sus  familiares y  que  es  exceptuado  del  resto   de  las  actividades  productivas.P Todas  estas   relaciones  de  producción  y  de  distribución   se  dan al  mismo   tiempo   dentro   de  las   unidades   étnicas   en  los  diferentes niveles  organizativos. Vemos que la diferenciación social parte  pri­ mordialmente   de  la  división  de   trabajo  entre   los   productores   in­ mediatos,  por  un  lado,  y  los  administradores   del   trabajo    y  de  la distribución  de bienes,   por   el  otro.

La   burocracia  estatal    inca   se  vale   de  esta   división  de  trabajo y  de  clases  desarrolladas   en  las  unidades  étnicas    para   relacionarse con  éstas.   La  burocracia  inca  cumple    a  nivel   estatal   funciones  si­ milares    a  las   de  los  líderes    étnicos   a  nivel   local  y  regional.  Per­ fecciona  los  sistemas  de  asignación  de  tierras,    de  organizacíón  d el trabajo,   de  movilización  de  poblaciones,  de  distribución   de  bienes y de contabilidad.  Su  poder   se  basa  en  estas  actividades.

Incluye    a los  grupos   étnicos   como  niveles   subordinados   de  organlzacíón.     Sin embargo,   parece   que   tiende   a  reagrupar    las   unidades    étnicas   en niveles    de  organización   numérica   que   facilit   n  las   tareas   ce   ad­ ministración.  Así  como  las  unidades  étnicas   facilitan   a sus  líderes personal  servil,   los  incas   separan  grandes   grupos    (yana,  agUa, ca­ ñari,  lucanas) para   su  servicio  personal.  Además,  emprenden   gran­ des obras  públicas  con la  fuerza   de trabajo   reclutada  en las  unidades étnicas   en  los  periodos  entre   siembra  y  cosecha.

Del   mismo   modo pueden   levantar   ejércitos   para    ampliar   el   ámbito    de  su  domina­ ción.  El  interés    público   se  define   como  interés    que   perpetúa   y  re­ produce  la  sociedad.  Por   lo  tanto,   también  a  nivel   estatal    las   re­laciones mantienen un carácter ambivalente.  Son de interés  de los productores  directos;  por  ejemplo,  en  la  redistribuci.ón  de  produc­ tos,   en  la   construcción   de  caminos,  de  sistemas  de  irrigación,   de

11  La  separación  de interés  privado y de interés  público, en estos casos, resulta  sumamente inadecuada y  es  sumamente arbitraria.
12  Véase Murra,  1966a.


andenerias,  de  depósitos  para   la  redistribución,  y también en  mu­ chos aspectos del culto  a las  divinidades que  se cree  indispensable para  asegurar la producción. Sirven para  beneficio del  grupo  do­ minante algunas veces en esos mismos aspectos, en cuanto aseguran el  plus producto que  lo  mantiene, y  en otras  actividades, como la construcción de palacios, la  fabricación de bienes de lujo:  productos  de orfebres, tejedores y  alfareros, y  especialmente en  lo  que se refiere al trabajo de los yana  y otros  grupos serviles.

De  este  modo, el  desarrollo de las  fuerzas productivas en  la sociedad andina, por  medio  del  avance en  la  organización de  la fuerza  de  trabajo, conduce a  una   particular  división de  clases. Los administradores de  la  fuerza   de  trabajo y de  la  distribución de  bienes devienen clase  privilegiada, ya  que,  gracias a  su  fun­ ción, logran reinterpretarse  como  encarnación del  interés colec­ tivo,  y  su  posición como  administradores les  posibilita legitimar esta  interpretación.

Según  Marx,  la  sociedad asiática se define  por  tres  elementos: la  ausencia de propiedad privada del  suelo,  el  cual  es más  bien, en resumidas cuentas, propiedad del estado; la  aldea  autosuficiente basada en una  combinación de la  actividad agrícola y  de la  arte­ sanía  doméstica; y  la  importancia primordial del  estado que   se basa  en la realización de funciones delegadas por  las  aldeas  auto­ suficientes, lo cual sirve  de base  para  la  separación de clases  entre detentadores de  la  unidad superior, por  un  lado,  y población al­ deana, por  el  otro. La  relación entre  ellos se  da por  la  dación  de tributo o de  trabajo por  parte  de los  aldeanos y  el cumplimiento de las funciones superiores por  parte  del grupo que encama la  uni­ dad  superior."

Dos conceptos requieren una mayor explicación para poder  eva­luar   la  utilidad de la  noción de modo  de  producción asiático en el  análisis de  la  sociedad inca:   la   autosuficiencia aldeana y   el carácter  de las  funciones delegadas a  la   unidad superior. Marx mismo afirma que  la  aldea  asiática "encierra en sí todas  las  con­ diciones de su reproducción y de la producción de un excedente".l4

La  "combinación de manufactura y  agricultura al  interior  de la pequeña aldea";"  en  otras  palabras: la  falta   de una  división del trabajo  más  allá   del  nivel   de la  pequeña aldea,  no  da  lugar   a un intercambio entre  aldeas  y no lleva,  en conclusión, al desarrollo

18   Véase   Marx,   1939:  376-377.
u  Marx, 1939: 377.
111  Marx,  1939:  377.  '16 

de una  oposición entre   ciudad y  campo. l"   La  autosuficiencia aldeana y  la  falta   de  una   división  de  trabajo  por   encima  del   nivel    de  la aldea    es   la  causa    del   estancamiento   asiático.  La   tierra,   aunque pueda  ser   nominalmente  propiedad  de   la   unidad  superior,  perte­ nece   de  hecho  a  la  aldea   y  es  aprovechada  directamente   por  ella. El  trabajo  de  los   aldeanos se  puede  realizar,  tanto    en   grupos fa­ miliares, como  también  colectivamente.

La  relación  con  la  unidad  superior  se deriva  de  que   ésta,   y,  en último  caso,  el  déspota,  es  el  propietario  superior  de  la  tierra;   es decir,   que  para   el  individuo aldeano  las  bases   naturales  de  su  re­ producción  parecen  derivarse  de  la  unidad  superior  por   medio de la  comunidad de aldea. "Una  parte   del  plus-trabajo  (de la  pequeña aldea, JG)    pertenece  a  la  comunidad  superior...    y  este   plus-tra­ bajo   aparece,  tanto   en  el tributo,  etc.,  como  en  trabajos  colectivos para   la   glorificación  de  la   unidad,  en   parte   del   déspota  real,   en parte    del   ente   tribal    imaginado,  del   dios." 11 

 Un   segundo  aspecto de  la  relación  con  la   unidad  superior  se  da   por  la  existencia   de "condiciones colectivas de  la  apropiación  real   por   el  trabajo:  acue­ duetos. '.   medios de  comunicación, etc.",  que  "aparecen  como  obra de  la  unidad  superior"."

Hay   aquí   una   contradicción  con  respecto a la   autosuficiencia  aldeana  que   no   está   bien   resuelta  en  los  es­ critos    de   Marx.  Si  existen  estas    condiciones colectivas  y   si  son medios de  producción  que   no  solamente  "aparecen"  como   obra   de la   unidad  superior,  sino   que   son  realizables   solamente   por   ella, entonces  la   aldea   no  "encierra   en  sí  todas   las  condiciones  de   su reproducción  y  de  la   producción  de  un   excedente".  Desgraciadamente,  la  mayoría  de  las  interpretaciones   recientes  no   problematizan   este  punto. v  Sin  embargo, ésta  parece  ser  la  cuestión  crucial en   la  aplicación  del   concepto  de  modo   de   producción  asiático  a la  sociedad inca.


La  posición del  grupo  inca   dentro  del  estado  se  basa   en  la  or­ ganización del   trabajo,  la  alocación racional  de  las  tierras,  la  dis­ tribución  de  productos semielaborados y  de bienes de  consumo. Es­ tas   funciones adscritas  a  la   burocracia  estatal  ya   existen  en  las unidades  étnicas  en  menor  escala.  La  administración  inca   utiliza los  funcionarios  de  las  unidades  étnicas  que   han   surgido  a  base

16   Véase   Hobsbawm,    1964:  27-34.
17   Marx,   1939:  377. 18   Marx,   1939:  377. 18  J. ej. Hobsbawn,    1964:  33-34;  Ahlers    et  allí,   1973:  21-46;  Godelier,
1971; Sofri,   1971; Bartra,    1959; Melotti,   1971:  53-63.  Chesneaux     (1969:  41-
43)   remite  la  problemática a estudios    concretos sin   ofrecer   una   solución.


de estas   funciones,  y organiza  un  sistema  similar  a  gran   escala  que abarca   toda   la  sociedad.

En   este   sistema,  ni  la   aldea,   ni la  unidad    étnica,    son  autosu­ ficientes,  a  diferencia  de  las  aldeas   hindúes  que  sirvieron  a  Marx de  punto   de  partida   para   la   formación  de  la   noción   de  modo   de producción  asíátíco.w   La  característica   de  la  economía  inca  es  más bien    que   las   fuerzas   productivas   ya   no   son   organizadas  a  nivel local   o  regional,  sino   a  escala   de  todo   el  estado.  En   la  economía estatal,   11ialdea  y  la   unidad    étnica   forman   parte    de   una   jerarquía  de  unidades  que   se  trata   de  racionalizar   en  una  organización jerárquica   numérica  que  facilíta,  tanto   la  organización  del  trabajo, como  la   distribución   de  bíenes."

La  propiedad  de  la  tierra    en un  sistema  de  este   tipo  tiende   ne­ cesariamente   a  la propiedad   estatal.   Esta   propiedad   estatal,  en   el estado   inca,   se  expresa  en  la  alocación  de  tierras    a  los  diferentes niveles  jerárquicos   organizativos   y  distributivos.   A  cada   nivel   or­ ganizativo  (estado, suyu,  provincia,  hunu, etc.)   están  asignados  ám­ bitos   en  los  recursos   de  los  distintos   pisos   ecológicos. El   trabajo en   las  tierras   asignadas  a  las   unidades   organizativas    en   los  di­ versos   niveles  jerárquicos   es  organizado  por   administradores   pri­ vilegiados.  Estos  tienen    a  su  cargo   también  la  distribución   de  los productos  de  este  trabajo.  El  trabajo  mismo   se  organiza  según   las necesidades  de  mano   de  obra;   es  decir,  se  puede   llevar   a  cabo  por toda   la   unidad    organizatíva   colectivamente    o   por    grupos    dele­ gados  (mitmaq).

El  poder   y  los  privilegios  de los  organizadores   en  los  variados niveles  se  deriva   de  su  función  de   administradores   del   trabajo   y de  la   distribución  de  los   productos.   Cuanto   más   numerosa   es  la unidad   organizada,  tanto   más  grandes  son  los  privilegios.  Los   pri-

20  Véase Sofrí, 1971: 15-37.
21  La   jerarquía   por   unidades  decimales  es   una    introducción  tardía; pero  ya   el  sistema dual   anterior,  que   se  mantenía  en   la   región  sureña del  estado inca, se prestaba bastante a la  asignación de  tareas y la distribu­ ción  de  productos. Matienzo caracteriza a  los  líderes étnicos, en  el  sistema dual, de  la  siguiente manera:  "Los caciques e  principales su  oficio es  hol­ gar,  y  beber, y  contar y  repartir,  que   son  muy   diestros en  esto, más   que ningún español, y  cuéntanlo    de  espacio y con  sus  piedras de  muchos colo­ res,   que  cierto es  cosa de  ver."  (Matienzo, 1967: 21);   Juan  Xulca, kurag de  Auquimarca  (Huánuco)     infonna  sobre el   funcionamiento del   sistema de  organización decimal: «•..  a  ninguno que   pudiese trabajar  reservaban del   trabajo de  esto  y  que  los  caciques principales no  hacían en  ello  otra cosa más  de mandar a  los  indios 10 que habían de  hacer ...  "  " ...  el  cacique principal  repartía  estos tributos  en  los  otros de  cada guaranga  y  los 

 de cada guaranga  los  repartían  a  Jos de   cada paehaca."  (Ortíz  de   Zúííiga,
1967:47).


vilegios  consisten  en   la   liberación   del   trabajo  productivo  inmediato,   en  el  acceso a más  bienes de  consumo, en  la  poliginia, y en la   adscripción  de  servidores  (yana),   cuyo  número  aumenta   según se eleva   la  posición en la  jerarquía  administrativa.

Marx   mismo menciona  al  Perú   en  su  esbozo del  modo   de  pro­ducción asiático. En  los  últimos  años,  Metraux y  Godelier  han   sos­tenido  lo  mismo.

Parece  que  la  imagen  que  tiene   Metraux  de  la aldea   inca   se  halla   muy   influenciada  por   la   idealización   de   las comunidades  campesinas  actuales  y  de  fines   del   siglo   pasado  que se  debe   al  indigenismo peruano,  el  cual   también  había   traspuesto esta   imagen idealizada  a su concepción sobre   el  carácter  del  esta Io inca.

Sin   embargo, esta   concepción de  la   aldea    no  corresponde  a la  situación y a la  organización económica de  la  población en  el  es­ tado  inca.  Las  investigaciones  de  los  últimos quince años  han   echa­ do  luz   sobre   la   interdependencia   de  los  diferentes   niveles  orga­ nizativos en el  control vertical  de  los  pisos  ecológicos y  sobre   cómo surge   de  dicho   control  la  formación  social  encontrada  por   los  es­ pañoles  En  el  momento  de  la  Conquista."

Así   que  la   interpretación  de  Metraux, que  parte   de  la  oposición entre   el  ayHu  la    aldea unida   por  lazos  de  parentesco,  con  propiedad común de la  tierra y  el  estado,  resulta  insostenible.  Para   él:   "Se   desprende  de  todo 10 dicho  que  las  comunidades  del  imperio  se bastaban  a  sí  mismas y  producían  un  suplemento  que   permitía  a  la   casta   de  los  nobles ya   los  funcionarios vivir   en  la  comodidad y  el  lujo".24

No  resulta difícil  llegar   así   a  la   conclusión  de  que   la   sociedad  inca  corresponda  a  la  noción de  modo   de  producción asiático.


Godelier  se   basa   mayormente   en   Metraux   y  en  los   trabajos tempranos  de Murra, al afirmar que el modo  de producción inca corresponda al  modo  de  producción  asiático. Es  decir,   que  también parte    de   la   oposición entre    ayllu    y  estado inca.   En   su   segundo trabajo   sobre   "La   no-correspondencia   entre    formas  y  contenidos de  las   relaciones  sociales'',2'' esboza más   detenidamente   su  teoría sobre   el  desarrollo del  modo  de  producción inca,  y cómo  éste  surge sobre  la  base  de las  unidades  étnicas  incorporadas  militarmente   al Estado. 

22   Marx.    1939:   377;  Godelier,  1973a;   Godelier,  1973b; Métraux,   1961; Métraux.   1972.
23  Véanse,  ante  todo,   los   trabajos   de  Murra     (1960,  1962,  1964,  1966a,
1966b, 1967, 1968, 1970a,  1970b, 1972);  la  bibliografía,  en  Murra,  1972; Espinaza    (1963,  1969-70, 1971);  Morris,  1972;  Golte   (1970,  1973, 1973a,  1973,
1974).
24  Métraux,  1961:  102. 25   Godelier,  1973a,  1973b.

Sin   embargo,   el   análisis    del  modo   de   producción   de   las unidades  étnicas   queda   impreciso.  Tendencialmente,   parece   asociar­ lo  con  la   comunidad  primitiva,   y, por  lo  tanto,    el  modo   de  pro­ ducción  inca  tiene   que   manifestarse   como  algo  que   toma   las   for­ mas   de  una   sociedad  tribal    sin  clases,   para   erigir    sobre   ellas   una sociedad  estatal    con   clases,    que   toma   las   formas    tribales     y   las transforma   en  su  contenido  por   medio   de la  expansión  militar.    De la   dominación  militar    de   las   unidades   étnicas   por   el   grupo    inca surge   para   él  la  necesidad  de  producir  un   plus producto   capaz   de asegurar   la   reproducción    de   las    condiciones  ce   dominación   así creadas.

De   hecho,   hay   una   interdependencia    entre    expansión   y desarrollo  de  las  fuerzas   productivas.  Sin   embargo,  hemos   tratado de  esbozar  cómo   en   el  modo   de  producción   de   las   unidades   ét­ nicas   ya   están   presentes  las   características    del  modo   de   produc­ ción   inca.   Sólo  así   se  comprende   el  origen   de  la  expansión   inca, que   trata    de   agrandar   el  control    de   pisos   ecológicos  y  de  mano de  obra.   Es   decir,   el  origen    de   la   sociedad  clasista    inca    se   en­ cuentra    en  el  desarrollo   particular   de  las   fuerzas    productivas   en las  sociedades  andinas  y  no  en  la  expansión  militar.

Resumiendo, parece   que la aplicación de la noción   de modo deproducción  asiático  a  la  sociedad  inca   trae   consigo ciertas   dificul tades,    Si  bien,   en   muchos  rasgos,   la   sociedad   inca   se  asemeja  a las  sociedades  descritas  como  asiáticas,  se  diferencia   fundamental­ mente   del  modelo   esbozado por  Marx   en  la  no  existencia  de  aldeas autosuficientes.   Se  podría    argumentar   que   de   hecho   las   aldeas   o las  unidades  étnicas   son  en  amplia   medida    autosuficientes,   ya  que dentro    de   ellas   se   produce   la   mayoría   de   los   bienes   necesarios para   su   reproducción;   pero    esto   significaría   omitir    precisamente aquellos  factores   que   son   expresión   del   desarrollo   característico de  las  fuerzas    productivas  en  la  sociedad inca.

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